Vigneux-sur-Seine - Chapelle Notre Dame des Sables

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Avant d'exposer ce qui a conduit à la construction de la toute nouvelle chapelle Notre dame des Sables 46, rue Pierre Brossolette à Vigneux-sur-Seine, il convient de rappeler que notre commune a connu, au cours de son histoire, plusieurs lieux de culte.

En l'état actuel de nos connaissances, il existait tout d'abord l'ancienne église qui était située à proximité de l'actuel carrefour de l'Arbre de la Liberté, près du chemin des Mousseaux et de la rue de la Magnanerie (et qui n'était cependant pas l'église primitive), accusait par de nombreux détails son origine du XII^èmesiècle. Abandonnée pendant la période révolutionnaire, elle fut détruite en 1805.

Les paroissiens vigneusiens vécurent ensuite plus d'un siècle sans église, jusqu'à l'édification en 1909 de celle de Saint-Pierre es Liens dans le quartier du Lac, l'actuelle rue Jean Corringer. La réalisation de l'église s'avérait d'autant plus nécessaire que la population de Vigneux, qui avait stagné pendant des décennies, s'était régulièrement accrue dans les dernières années du XIX^èmesiècle. Et les premiers lotissements naissaient à l'aube du XX^ème siècle sur les domaines du Château-Frayé et du Château de Vigneux.

Un phénomène identique se produira après la guerre de 1914-1918 et se prolongera jusqu'aux années 1930. A cette époque, malgré les changements importants provoqués par l'industrie florissante des Sablières de la Seine, la grande voie de communication (CG 93) menant de Villeneuve-Saint-Georges à Corbeil (l'actuelle RN 448 ou avenue Henri Barbusse) traversait très peu de terrains habités.

A partir de 1920 va se produire une forte poussée de lotissements et un nouvel accroissement de la population : en 1921, celle de Vigneux compte près de 2200 habitants dans 546 maisons. A partir de 1932, à l'instar de celui de Château-Frayé quelques vingt ans auparavant, le domaine de Rouvres va donner naissance à divers lotissements: l'Avenir, les Bouleaux, l'Espérance, les Violettes, Vigneux-Cottage, Rose-France et la Benjamine.

Cet apport de population, qui ne cesse d'affluer grâce à la loi Loucheur de 1928 permettant de bénéficier de prêts avantageux pour la construction d'habitations, va générer des besoins: réseau d'eau potable, viabilisation, éclairage, services publics, école (l'école primaire de Rouvres sera édifiée en 1927 sur un terrain acquis en 1925 et devra augmenter régulièrement le nombre de ses classes - 4 en 1931).

Dès lors se pose le problème d'un lieu de culte pour ce quartier nouveau et éloigné de l'église Saint-Pierre située dans le bas-Vigneux. Il est à noter qu'en 1611, en raison de l'éloignement de l'église, Jean Le Royer, marchand, bourgeois de Paris, et Isabelle Collebert, son épouse, avait demandé et obtenu de faire célébrer la messe en leur maison de Rouvres.

C'est en 1932 que fut construite la première chapelle sur un terrain appartenant à la famille de Courcel et situé à l'angle des voies dites << Chemin des Sables >> (l'actuelle rue Pierre Brossolette) et << Avenue des Rosiers >> (l'actuelle rue Pierre Sémard).

De même que l'ancien hameau de Rouvres devait son nom à l'existence, en ce lieu, d'un bois de chênes - désigné, dans un titre de 1215, sous le nom de Nemus Belli Roburis -, le rouvre étant un chêne qui se plaît sur les coteaux en terrains frais peu argileux ou même sablonneux, la dénomination de << Chemin des sables >> provient du fait que le sol de Vigneux renferme des sables provenant du passage de la Seine à travers les couches calcaires. Il est à noter que << Les Sables >> est l'un des nombreux lieux-dits de la commune ancienne. dans la section cadastrale D de Rouvres (1810), on le trouve en effet en compagnie d'autres lieux dont l'appellation a disparu, tels par exemple << La Garenne >>, << Les Quarante Arpents >> et << Le Bois-Vigneux>>.

Il était donc logique que la chapelle fût baptisée << Notre Dame des sables >>. Le curé de Vigneux était alors l'abbé Bourdais. Il sera remplacé en 1934 par l'abbé André Letellier, qui se signalera par sa conduite héroïque au sein de la Résistance au cours de la guerre de 1939/45. Une rue porte son nom.

En 1938, pour répondre aux besoins des habitants du quartier, la chapelle était agrandie, avec la réalisation d'un chœur et d'une sacristie. Le 2 octobre de cette même année, en présence d'une foule nombreuse où l'on remarquait Monsieur et Madame Robert de Courcel et plusieurs de leurs enfants, était bénie par Monseigneur Gosselin, évêque de Seine-et-Oise, une nouvelle croix sculptée par un jeune artiste, Angelo Rigoli.

En 1966, vingt ans après la dernière guerre, l'association paroissiale ne peut que constater l'exiguïté et la vétusté de la chapelle et conclure qu'une rénovation et un agrandissement sont nécessaires. Mais les moyens manquent.

        Vingt autres années passent. La rénovation et l'agrandissement sont devenus urgents. Les paroissiens envisagent alors plusieurs hypothèses:
        - la construction de salles et de sanitaires près de l'ancien bâtiment, lui-même rénové,
        - la destruction de l'ensemble existant et la construction d'une nouvelle chapelle avec sanitaires et salles en sous-sol.

De nouveaux plans sont alors élaborés pour évaluer le coût de cette réalisation. Mais celui-ci est tel que les finances paroissiales ne peuvent y faire face.

En 1993, la situation étant devenue préoccupante, une équipe d'une douzaine de paroissiens décidés à y apporter une solution prend les choses en mains. Avec l'appui des instances diocésaines, elle va se constituer en association type loi de 1901: << Le Grain d'Avenir des sables >> et s'engager pour rassembler les fonds nécessaires à la construction et étudier les aspects techniques du projet.

En 1996, il est prévu que l'Evêché prenne en charge le coût de la nouvelle construction et la paroisse l'aménagement intérieur des locaux. Ce projet sera tenu.
Ainsi, l'Association diocésaine d'Evry-Corbeil-Essonnes assumera le gros œuvre, qui s'élève à 2 500 000 Frs et l'association Grains d'Avenir des Sables les aménagements extérieurs ( parvis, plantations ) et intérieurs ( cloches, vitraux, sol, mobilier, etc.... ) pour un coût de 550 000 Frs.

Dès lors, les choses vont s'accélérer et un permis de construire, déposé en mairie de Vigneux-sur-Seine en 1998, sera accordé le 15 mars 1999.

Le vendredi 7 mai 1999 en soirée, sur les lieux de la future construction, les plans et maquette de la nouvelle chapelle sont présentés au public. La pose de la première pierre est bénie en juin. Les travaux démarrent ensuite.

A la fin de l'année 1999, le chantier est clos et la messe de Noël est célébrée dans le nouvel édifice.